A l’automne 2013, après plus de 8 années de lutte de notre association, nous vous avions annoncé l’abandon du projet de déviation de la RD154. Cette annonce avait été confirmée par J.M. Tétart alors vice-président en charge des infrastructures au niveau départemental.
Nous savons maintenant que le président du Conseil Général, Pierre Bédier semble vouloir relancer la construction de ce projet que nous avons toujours contesté.
Peut-être faut-il vous rafraichir la mémoire en ce qui concerne ce projet
Il s’agit d’un projet initié au début des années 1980 et dont les études ont été menées entre 1996 et 2002. L’enquête publique s’est déroulée du 10 juin au 10 juillet 2004 et le préfet a signé l’arrêté de Déclaration d’Utilité Publique le 25 avril 2005. En novembre 2009, cette DUP a été prorogée jusqu’au 25 avril 2015.
Notre association a fait un recours au tribunal administratif, puis a fait appel puis finalement a porté l’affaire devant le Conseil d’Etat qui a rejeté notre pourvoi.
Une nouvelle enquête parcellaire a été lancée du 28 juin au 13 juillet 2012 mais n’a pas eu de suite.
Maintenant que se passe-t-il ?
Comme certains milieux traversés, notamment la zone des Planes dans le Bois de Verneuil, sont des milieux très riches au point de vue biodiversité, le Conseil Général a lancé des études sur la faune, la flore et les habitats afin de constituer un dossier de demande de dérogation pour la destruction d’espèces protégées au titre de l’article L.411-2 du Code de l’environnement, étape nécessaire pour lancer les éventuels travaux de construction.
De même, le Conseil Général doit mener un diagnostic archéologique afin de s’assurer que des vestiges archéologiques ne sont pas présents dans la zone envisagée par le projet. Ce sont les travaux qui ont eu lieu récemment à Vernouillet.
Que veut faire le Conseil Général ?
Le Conseil Général semble agité de mouvements désordonnés et contradictoires : d’un côté, son président Pierre Bédier annonce la fin des « déviations de confort », échaudé par le projet de déviation de la RD307 à St-Nom-la-Bretèche dont le montant est passé de 26 M€ (estimation 2001) à 42 M€. De l’autre, il ne semble ne pas avoir mis définitivement fin à cette « déviation inutile et nuisible ».
Pourquoi sommes-nous plus que jamais opposés à cette déviation :
- Contrairement à ce qui était écrit dans le dossier d’étude d’impact, la circulation automobile n’a pas augmenté sur la RD154 dans les centres-villes de Verneuil-sur-Seine et Vernouillet.
- La sécurité dans les centres-villes, en particulier celle des piétons, a été améliorée par la mise en place de moyens simples et peu couteux pour ralentir la circulation automobile (chicanes, ronds-points, ralentisseurs).
- La déviation serait un massacre pour la plaine agricole de Vernouillet ; ce serait une catastrophe pour le bois de Verneuil et notamment sa partie la plus riche du point de vue écologique, la zone des Planes.
- La construction de la déviation serait un argument de plus pour urbaniser à outrance notre territoire.
Par ailleurs, un calcul élémentaire montre la démesure financière de ce projet. Au vu des autres projets, le coût de cette déviation devrait probablement dépasser les 40M€ ; si on rapporte cette somme à la population des communes concernées (Verneuil-sur-Seine, Vernouillet et Chapet), la dépense dépasse largement les 1500€ par habitant, 4000€ par foyer fiscal. Est-ce que tout cela est bien utile alors que les impôts fonciers viennent justement d’augmenter fortement pour les habitants de la CA2RS ?
Comment agir ?
Il faut comme dans le passé comme cela a été fait pour la défense du Bois de Verneuil nous remobiliser contre ce projet d’un autre âge. Nous allons donc une fois encore informer la population par tous les moyens dont nous disposons afin de mettre en échec ce projet. Par ailleurs, nous demandons aux propriétaires concernés par la déviation de nous transmettre toutes les informations dont ils disposeraient (par l’intermédiaire de notre adresse mail : adiv78480@yahoo.fr).
Grâce à nos actions, nous avons gagné neuf ans et demi sur la réalisation de cette déviation : cela a permis de sauver le Bois de Verneuil et l’agriculture de proximité. Il nous reste plus que quelques mois à lutter et nous gagnerons définitivement.
Le Conseil Général a lancé une étude sur la faune et je tiens à informer ses observateurs qu’il existe des écureuils roux sur le sentier 57 des Perrons (entre le club hippique et la route de Chapet) à savoir sur le tracé de cette déviation. Malgré son statut « d’espèce protégée » depuis plus d’une trentaine d’années, ses densités demeurent faibles, excepté dans les habitats les plus favorables et dans certains parcs urbain. En outre, une des causes principales de la rareté de cet animal est la collision avec les véhicules …
Je ne parlerai pas de la colonie de perdrix (une douzaine derrière chez moi, près du club hippique) qui demeure dans cette même zone et qui n’existera plus avec la fin des cultures.
La RD 54passe à proximité du quartier des Clairières, les véhicules y roulent à 90km/h et parfois plus vite : il y a une nuisance sonore et un problème de sécurité pour les voitures qui sortent du quartier allée des Clairières.
La déviation ne résoudra pas cette aberration, l’ADIV ne s’en est jamais préoccupé? Les propriétaires des maisons qui bordent la RD 54(dont je ne fais pas partie)souhaitent la déviation de la RD54 imaginant qu’elle permettra de réduire le flux de voitures allant très vite à côté de leur maison.
Pour ma part je pense qu’il faudrait réduire la vitesse des voitures passant à proximité d’un quartier résidentiel aussi bien pour des raisons de sécurité que pour les nuisances sonores.
Bien cordialement
Merci pour ces questions très importantes relatives aux deux aspects « sécurité » et « nuisances sonores » des véhicules et tout particulièrement pour les habitants des Clairières de Verneuil.
La nuisance sonore d’un véhicule provient du bruit du moteur et du frottement des pneus sur la chaussée; ce dernier bruit correspond à un sifflement dont l’intensité dépend de la qualité du revêtement et de la vitesse du véhicule. En dessous de 50km/h sur un revêtement « normal », on n’entend plus ce sifflement.
Nous souhaitons partager avec vous deux constats d’étonnement:
Premier étonnement: pourquoi le panneau fixant l’entrée de Verneuil se trouve-t-il situé à une centaine de mètres du rond-point de l’allée des Pins, donc après avoir longé toutes les maisons des Clairières situées sur la rd154, y compris le carrefour dit des Clairières??
Deuxième étonnement, les vitesses maximum autorisées sur les 2 ou 3 km séparant les panneaux des Mureaux et de Verneuil sont d’abord de 90km/h, puis 70km/h pour la zone carrefour « rd154-allée rouge » puis à nouveau 90km/h, en particulier sur tout le long des « Clairières ».
Il est évident que ces vitesses maximum sont stupides, dangereuses et source de bruits insupportables pour les habitants des maisons situées le long de la rd154.
Notre association a fait part de tout cela à la municipalité de Verneuil …. sans succès. C’est comme si que l’on attendait un mort pour faire les corrections évidentes à apporter: mettre un panneau 50km/h tout au long des Clairières.
La seule solution pérenne à ces dangers et nuisances passe par cette limitation de vitesse à 50hm/h: Contrairement à ce que certains pensent, la déviation de la rd154 conduirait en fait à une augmentation des trafics dans ce secteur (Cf. page 18 de l’étude d’impact présentée à l’enquête publique de 2004)
Cordialement
En effet je ne comprends pas que la région désire investir près de 40 million d’euro pour un projet sans véritable intérêt et qui en plus va dénaturer notre ville et nos bois auquel nous sommes très attachés.
Alors qu’il n’y a toujours pas de lycée. Si nous prenons les 3 communes cela représente 28.000 habitants. Nos enfants sont obligés de faire près de 45 minutes de transport pour se rendre au lycée de poissy c’est hallucinant !!!
Le cout de construction d’un lycée serait environ de 40 Millions quel hasard !!
Alors messieurs les politiques ne vous trompez pas de projet !!!
Bonjour Didier,
Ce n’est pas la région mais le Conseil Général des Yvelines qui veut investir 40 millions dans cette déviation (et qui pousse aussi le Pont d’Achères). On peut justement espérer au 1er janvier 2017, avec le transfert de la compétence route aux régions (c’est la réforme d’Hollande sur les régions), un changement de politique sur ces projets d’aménagements.
Bonjour Thibaut,
Les statuts de notre association nous réunissent autour de la seule protection de l’Environnement excluant tous prosélytismes à caractère politique ou religieux, aussi avons-nous hésité à « laisser passer » votre réponse à Didier, réponse qui frôle la ligne rouge.
Ce projet que nous combattons depuis des années est effectivement soutenu par le Conseil général des Yvelines et non par le Conseil régional de l’IDF.
Une grande énigme pour nous: pourquoi ce projet abandonné en 2013 par le Conseil général des Yvelines ressort-il aujourd’hui?
Nous faisons le double constat suivant: d’une part la présidence du CG78 a changé de main Pierre Bédier est revenu…. d’autre part Vernouillet a elle aussi changé de « maire et de couleur » Marie Hélène Lopez-Jollivet a laissé sa place à Pascal Collado que notre association n’a pas encore rencontré.
Pourquoi cette reprise d’un projet abandonné? Cette énigme n’est pas résolue.
Au regard des projets immobiliers qui ont vu le jour depuis 4 ans au coeur de Verneuil et vernouillet, il n’est absolument pas étonnant que les deux municipalités veuillent relancer cette aberration. Comme il n’y a plus de bras de fer politique entre les deux villes, nous pouvons compter sur eux pour mettre le paquet.