Sur décision de son conseil d’administration et après soutien de ses adhérents lors de son Assemblée Générale du 22 novembre 2014, ADIV-Environnement vient d’interjeter appel du rejet de son recours par le Tribunal Administratif de Versailles rendu le 7 novembre.
Le tribunal administratif de Versailles ayant rejeté notre recours, la question se posait pour notre association de décider si elle devait (ou non) faire appel de cette décision à la CAA de Versailles. Après avoir analysé ses chances d’aboutir, elle a décidé de faire appel.
Pourquoi ce nouveau recours? Nos constats, nos arguments:
1- La construction des routes ne se fait pas au petit bonheur la chance : il existe des règles et des documents qui cadrent les projets de routes. Ainsi pour l’Ile-de-France, le Schéma Directeur de la Région Ile de France (SDRIF), adopté en 2013 fixe les objectifs en matière d’aménagement du territoire.
Pour nous, ce schéma directeur est important car il ne retient en particulier pas le projet de déviation de la RD154 ni le C13-F13 « projet à réaliser par l’Etat ». Il s’agit d’une liaison de 2 x 2 voies entre l’A13 (Epône) et l’A15 (Cergy-Pontoise).
Ce projet constituait une très importante infrastructure Est-Ouest entre l’A15 et 1’A13.
2- La construction des routes nécessite aussi d’avoir la capacité financière suffisante pour les entreprendre. Le rapport DURON, conforté par la « Commission 21 » a hiérarchisé les priorités du SNIT (Schéma National des Infrastructures de Transports).
Pour nous, la liaison de la Francilienne (A104) projet de 2×3 voies (120 000 véhicules/jour dont 25% de poids lourds) entre Méry-sur-Oise et Orgeval a été considérée comme non prioritaire et a été reportée au delà de 2030, voir pages 47, 50 et 63 du rapport.
Ce projet constituait un maillon d’une très lourde infrastructure Nord-Sud entre le l’Europe du Nord et celle du Sud.
En conséquence de ces deux constats, notre association est plus que jamais opposée à la réalisation du projet de « liaison RD30-RD190 avec création du pont d’Achères » qui conduirait de facto à réaliser une liaison substitutive à l’A104 et au C13-F13, aux conséquences désastreuses.
S’il devait se réaliser, l’inondation de tous les réseaux routiers serait assurée sur une zone incluant notamment:
- toutes les communes de la Boucle de Chanteloup,
- les communes situées sur la rive gauche de la Seine inondées par le pont de Triel, seul exutoire existant sensé faire passer les trafics du C13-F13 et de l’A104.
- la plaine de Chapet Vernouillet via la déviation de la RD154, Cf. notre article.
3- Cette liaison serait encore une fois un massacre pour notre environnement ; l’impact du nouveau pont sur un paysage historique de la vallée de la Seine serait considérable.
Enfin, rappelons le coût de ce projet estimé à 140 millions d’euros en 2010.
Nos élus ne connaissent pas la concertation, nous doutons même qu’ils soient conscients de ce qu’ils laissent faire. Ils ne nous laissent donc pas d’autre choix que les moyens juridiques pour refuser la réalisation de leurs projets aberrants, c’est ce que nous faisons avec ce recours à la CAA de Versailles.
Nous faisons appel à votre soutien pour nous aider à faire face aux dépenses inhérentes aux frais d’avocats à venir, il vous suffit de nous retourner votre chèque de Soutien ADIV-Environnement 2015.
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CONTRE LE PROJET DE DEVIATION
Ai déjà participé aux frais d’avocat.
Amis,
Nous devons nous mobiliser pour dénoncer l’absurdité et le cout gigantesque de ce projet
A mettre en rapport avec le cout de la construction et de l’ouverture d’un lycée que nous réclamons depuis des années
Pour le même coût !! mais nous ne sommes pas « politiquement » correct !!
Enfin si nos politiques sont certains de l’appui de leur population ,en particulier à Verneuil, pourquoi refuser un référendum local ??le débat serait alors clos !
Bon courage
Pierre