Le Ministère de l’Environnement a mis en place une procédure permettant de classer les avions selon leur niveau de bruit afin de faciliter la concertation avec les riverains. Nous avons pu constater que les aéroclubs présents sur l’aérodrome des Mureaux se sentent peu concernés par cette démarche.
Le site du Ministère de l’Environnement indique que CALIPSO (Classification des Avions Légers selon leur Indice de Performance Sonore) est une méthode de classification des avions en différentes catégories selon le niveau de bruit qu’ils produisent en situation réelle de vol. Ce projet novateur a été développé par la direction générale de l’Aviation civile (DGAC) pour concilier de manière durable l’intérêt des usagers de l’aviation légère et les attentes des riverains.
En mettant à la disposition du public des données objectives relatives au bruit des avions, CALIPSO devrait favoriser le dialogue entre les usagers de l’aviation légère et les riverains des aérodromes.
CALIPSO permet :
- à tout public de consulter la classe d’appartenance des avions référencés,
- aux propriétaires d’avions légers de procéder à une demande de classification de leur avion, complétant ainsi la base de référence.
Il existe 4 classes de la classe A (appareils les moins bruyants) à la classe D.
Cette démarche est gratuite jusqu’au 1er juillet 2016 pour les propriétaires d’avions car les frais sont pris en charge par la DGAC.
Nous avons constatés que pour les quatre aéroclubs présents sur l’aérodrome des Mureaux (qui totalisent 17 appareils sur environ 80), seuls 5 appareils ont été évalués suivant la procédure CALIPSO comme indiqué dans le tableau suivant :
Aéroclub | Nombre d’appareils | Nombre d’appareils évalués | Classification |
Neuilly | 2 | 0 | – |
Paul-Louis Weiller | 4 | 0 | – |
Roger Janin | 9 | 3 | 1 appareil en classe C
2 appareils en classe A |
Val de Seine | 2 | 2 | 1 appareil en classe C
1 appareil en classe D |
Aucun autre avion n’a été évalué selon la procédure CALIPSO, il y a donc seulement 5 avions sur les 80 basés à l’aérodrome des Mureaux qui ont été évalués.
On voit que bien que générateurs de nuisances et subventionnés par la collectivité, les pilotes font peu d’efforts pour aller dans la voie de la conciliation. Rappelons que la rédaction d’une charte entre les associations représentant les riverains et les pilotes de l’aérodrome des Mureaux n’a jamais abouti du fait de la mauvaise volonté des représentants des pilotes. Nous avons néanmoins demandé à rencontrer la sous-préfecture de Saint-Germain-en-Laye pour évoquer ces questions.
Les riverains pourront constater également que leur intuition était bonne : il y des avions qui sont extrêmement bruyants (classe C et D) qui passent au-dessus de leur domicile.
Les Cartes des secteurs d’information de vol qu’utilisent les pilotes indiquent : « Survol des villes des Mureaux, Triel, Verneuil, Vernouillet et Chapet interdit. Compte-tenu de l’environnement et des nuisances sonores, respecter le circuit publié dans la mesure du possible ».
Visiblement, certains pilotes ont une interprétation toute personnelle de la notion de respect.
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