Le début de l’année 2019 devrait être marqué par des actions permettant au Département d’avancer sur la préparation de la construction de la déviation de la RD154 : expropriations, défrichement, diagnostic archéologique et préparation de la demande de dérogation pour destruction d’espèces protégées ; le département se met en ordre de bataille.
Cela a déjà commencé par une offensive envers les propriétaires : le Département essaie de leur faire signer une promesse de vente et en leur faisant surtout croire que tous les autres propriétaires étaient d’accord. On a ainsi pu découvrir des informations dans la presse annonçant qu’une majorité des propriétaires avaient signé, ce qui ne veut pas dire que les surfaces acquises soient très importantes. Or nous savons que certains propriétaires refuseront de céder leurs parcelles à l’amiable. De plus, un des propriétaires a fait un recours contre l’arrêté de cessibilité au tribunal administratif et un pourvoi en cassation contre l’ordonnance d’expropriation.
Dans le même temps, le Département essaie de trouver une solution pour reloger les familles des gens du voyage après la calamiteuse enquête publique qui s’est terminée par un avis défavorable du commissaire enquêteur, quant à l’emplacement proposé.
Ensuite, il y a eu cet appel d’offre pour choisir l’entreprise en charge du défrichement du Bois de Verneuil mais prudent le Département détaille dans son appel d’offre que « le lancement des travaux est soumis à la maitrise du foncier et à l’obtention des autorisations environnementales dont le planning n’est pas maîtrisé » et il se donne la possibilité de faire appel à l’entreprise retenue sur une durée de 4 ans.
En parallèle, le Département poursuit les études pour constituer le dossier de dérogation pour la destruction d’espèces protégées : pour cela, le Département doit retrouver des zones humides à protéger pour compenser celles qui sont sur le trajet de la future déviation et qui seront irrémédiablement détruites. Pour obtenir cette autorisation, le Département doit présenter son dossier devant une commission nationale (Conseil National de la Protection de la Nature) formée de spécialistes de l’environnement.
Enfin, le Département a pris un arrêté d’occupation temporaire pour pouvoir lancer le diagnostic archéologique dans la plaine de Vernouillet à compter du 8 janvier 2019 (le diagnostic archéologique consiste à décaper la terre végétale avec une pelle mécanique pour détecter d’éventuels vestiges archéologiques). Nous serons attentifs à vérifier que ce diagnostic s’effectue en dehors des zones où se trouvent des espèces protégées.
L’objectif du Département est clair et il ne s’agit pas pour nous de nous voiler la face : le Département avance méthodiquement en vue de lancer les travaux de construction de la RD154.
Bien entendu, la question que vous vous posez tous est de savoir comment nous pouvons nous opposer à ce projet d’une autre époque, dont nous avons sans cesse montré l’absurdité et qui n’est plus soutenu que par Pierre Bédier, président du Conseil Départemental et Philippe Tautou, maire de Verneuil-sur-Seine ?
Notre association suit avec attention les démarches lancées par le Département : nous ferons dans un premier temps un recours gracieux contre l’arrêté d’occupation temporaire en vue de procéder au diagnostic archéologique. Nous suivrons également le dossier de dérogation pour destruction d’espèces protégées. Et bien entendu, nous mobiliserons nos amis et adhérents si des actions commencent sur le terrain.
L’année 2019 sera déterminante, mais grâce à votre soutien, nous ne baisserons pas les bras et nous continuerons à nous opposer à la réalisation de ce projet inutile et coûteux.
Photo en en-tête d’article : vue d’artiste d’un giratoire dans la plaine de Vernouillet