La communauté urbaine GPSEO lance une consultation du public sur son plan de prévention du bruit dans l’environnement et notamment sur les mesures envisagées pour réduire les nuisances sonores. Nous vous présentons cette consultation qui se déroule du 2 mai au 3 juillet 2023.
Le bruit est un enjeu de santé environnementale car il est considéré parmi les facteurs de risques environnementaux comme la deuxième cause de morbidité derrière la pollution atmosphérique. Conformément à la législation, la communauté urbaine présente donc son PPBE qui après un diagnostic de la situation sonore propose principalement des mesures de réduction des nuisances. A noter le concept de zones calmes, dites « zones de ressourcement ».
Parmi les sources de bruit, deux sources sont étudiées : il s’agit du bruit routier et du bruit ferroviaire. Le bruit lié à l’aviation en particulier le bruit des avions de l’aéroport de Roissy est évacué en considérant que le niveau sonore des avions est inférieur au seuil réglementaire : pourtant la gêne occasionnée par les avions au niveau de notre territoire est bien réelle.
Sans surprise, c’est le bruit lié aux trains de la ligne J qui concerne le plus de personnes sur notre territoire : plus de 1000 personnes subissent un bruit important (selon les critères de la législation) sur les communes de Verneuil-sur-Seine, Vernouillet, Médan et Villennes. Une inconnue demeure sur la transformation de la ligne ferroviaire en RER (projet EOLE) : le niveau de bruit sera-t-il le même ?
Pour le bruit routier, plus de 20 000 personnes sont concernées sur l’ensemble de GPSEO (selon le niveau LDEN qui pondère le niveau de bruit sur 24h en fonction des périodes). Pour notre territoire, c’est la ville de Triel-sur-Seine qui est la plus fortement impactée par le bruit routier avec plus de 800 personnes, en particulier pour les personnes habitant le long de la RD190. Pour Verneuil-sur-Seine, 146 personnes sont concernées le bruit lié à la circulation sur la RD154 (aucun habitant à Vernouillet). Sans minimiser la gêne pour ces personnes, on peut se demander pourquoi le Département considère que le bruit occasionné par la circulation de la RD154 nécessite de dévier cette voie alors que par exemple 758 personnes sont touchées par le même niveau de bruit routier à Vaux-sur-Seine, 627 à Meulan et 265 à Andrésy. A notre connaissance, il n’y a pas de déviation prévue pour toutes ces communes.
En ce qui concerne les actions portées par GPSEO, rien de réellement engageant : « mener une concertation… », « poursuivre l’offre de circulations alternatives… », « étudier les nuisances sonores saisonnières… » et même « développer le transport fluvial » ; bref, on peut encore attendre.
Lorsqu’on est piéton ou cycliste en ville, on observe néanmoins un changement ces dernières années en lien avec le développement des véhicules électriques : si le bruit lié au roulement ne diminue pas pour ces véhicules, le bruit lié au moteur a disparu et cela est particulièrement sensible pour les phases d’arrêt et de démarrage.
Une évolution qui n’est pas évoquée dans le document : si au niveau national, le nombre de véhicules électriques est relativement faible (de l’ordre de 2% des véhicules en circulation avec des ventes de véhicules neufs électriques de 15% en ce début 2023), il semble que sur notre territoire, le nombre de véhicules électriques soit plus important avec déjà des répercutions sur le niveau de bruit subi par les piétons et les cyclistes.
C’est bien la mobilité qui génère le plus de nuisances sonores mais il est des modes de déplacement dont on ne parle pas dans l’étude, il s’agit de la marche à pied et du vélo. Anecdotique ? Pas tant que cela puisque la moitié des trajets domicile-travail de moins d’un kilomètre se font en voiture. Si nos rues sont encombrées de voitures qui créent des nuisances sonores, la solution est connue.