Le Bois de Verneuil abrite de nombreuses espèces protégées ; pour construire la déviation, le Conseil Départemental doit donc obtenir une dérogation pour autoriser leur destruction dans le cadre de la construction de la déviation de la RD154. Ce dossier est consultable sur le site de l’administration jusqu’au 7 juillet 2019.
La demande de dérogation vise les espèces protégées suivantes :
- 2 espèces de flore (Flûteau fausse-renoncule et Orchis négligé),
- 4 espèces d’orthoptères (dont le la Mante religieuse et le Grillon d’Italie),
- 41 espèces d’oiseaux (dont le Pic mar, la Bondée apivore et la rousserolle verderolle),
- 7 espèces d’amphibiens (dont le Triton crêté et la Salamande tachetée),
- 3 espèces de reptiles (dont la Couleuvre à collier et la Couleuvre d’Esculape),
- 2 espèces de mammifères terrestres (l’Ecureuil roux et le Hérisson d’Europe),
- 5 espèces de chiroptères (dont la Pipistrelle commune, le Murin à moustaches et la Sérotine commune).
Certaines espèces sont protégées à l’échelon national, d’autres à l’échelon régional.
Le dossier est disponible sur le site de la Direction de l’Environnement et de l’Energie (DRIEE).
Dans ce dossier, les justifications du projet sont toujours très succinctes : selon le département, la déviation de la RD154 permettra de construire des pistes cyclables et l’actuelle RD154 dans les communes de Verneuil-sur-Seine et Vernouillet est dangereuse et crée des nuisances.
Rappelons simplement qu’aucun cycliste ne réclame de construire de nouvelles routes pour obtenir des pistes cyclables et que selon les chiffres de l’administration en charge de la sécurité routière, le nombre d’accident est faible sur l’actuelle RD154.
Par ailleurs, selon le Plan de Prévention du Bruit dans l’Environnement (PPBE) des Yvelines, Verneuil-sur-Seine et Vernouillet ne sont pas dans la liste des communes dans lesquelles des bâtiments sont soumis à des bruits routiers importants (alors que Triel-sur-Seine, Chanteloup-les-Vignes, Andrésy et Villennes y sont répertoriées).
A l’issue de cette consultation publique, le dossier passera en commission au Conseil National de Protection de la Nature (CNPN) qui émettra un avis (positif, positif avec réserves ou négatif). Ensuite, il appartiendra au préfet de suivre ou non l’avis du CNPN.
N’hésitez pas à consulter les documents mis à l’enquête et à déposer vos remarques notamment sur l’aspect justification du projet. Nos spécialistes de la faune et de la flore étudient attentivement les aspects espèces protégées.
Photo en en-tête d’article : Orchis négligé (Dactylorhiza praetermissa)
Photo : Benjamin Fougère