De plus en plus d’habitants sont opposées à la construction de la déviation de la RD154. Nous sommes néanmoins parfois interpellés par des personnes qui nous demandent quelles sont nos solutions. Nous les proposons donc ci-dessous.
Rappelons d’abord les trois objectifs affichés par le Département pour cette déviation :
- Réduire le trafic pour réduire les nuisances sonores et les ralentissements,
- Réduire le nombre d’accidents,
- Créer des pistes cyclables le long de la déviation pour se rendre aux installations sportives (complexe François-Pons).
En réalité, si le Département était vraiment préoccupé par les nuisances sonores créées par la circulation, il ne procéderait pas à un rapiéçage de la chaussée tel que celui qui a été fait cet été : de nombreuses plaques de goudron ont été mises en place ; ces zones s’ajoutant à une chaussée déjà en mauvais état, on obtient une chaussée extrêmement bruyante au passage des véhicules du fait des irrégularités.
Si le Département était vraiment préoccupé par la sécurité des habitants, il maintiendrait en état les passages pour les piétons (voir photo en en-tête), il placerait des radars pédagogique à l’entrée des villes, il adapterait la vitesse des véhicules (rappelons néanmoins que les statistiques officielles montrent que la circulation sur la RD154 n’est pas particulièrement dangereuse).
Si le Département était vraiment préoccupé par le sort des cyclistes, il aurait interrogé les cyclistes pour savoir s’ils étaient intéressés par des pistes cyclables goudronnées au milieu du Bois de Verneuil.
Voici donc nos propositions pour améliorer la vie des habitants :
Nos propositions pour réduire le nombre d’accidents :
- Réduire la vitesse à 30 km/h sur deux portions clairement identifiées au niveau des centres villes, pour un total de 800 m ce qui correspondrait à une augmentation de 40s du temps de transit pour la traversée totale des deux villes (ces zones doivent être clairement identifiées pour obtenir un véritable ralentissement)
- Installer des radars pédagogiques (affichage de la vitesse) aux entrées de ville, notamment en venant des Mureaux pour faire respecter la limitation de vitesse en entrée de ville,
- Maintenir en bon état la signalisation au sol pour les piétons (passages pour piétons) et poursuivre la mise en place d’aménagements spécifiques pour faciliter la traversée des piétons
- Prévoir un éclairage nocturne spécifique et adapté au niveau des passages piétons
Nos propositions pour réduire les nuisances sonores :
- Réduire localement la vitesse à 30 km/h comme indiqué précédemment, ce qui en terme de réduction de bruit serait plus efficace que la baisse de 25% de la circulation attendue dans Verneuil en cas de construction de la déviation
- Mettre en place un revêtement de qualité et non pas faire des rapiéçages avec des morceaux de macadam comme ce qui a été fait récemment,
- Mettre en place des giratoires au lieu des carrefours à feux tricolores partout où cela est possible (ce sont les démarrages des véhicules qui sont les plus bruyants).
- Faciliter l’usage du vélo pour les déplacements courts.
À terme, le parc automobile devrait progressivement évoluer vers la mobilité électrique, ce qui diminuerait les nuisances sonores (rappelons, que la déviation serait au mieux mise en service en 2023, date à laquelle plus qu’un quart des voitures particulières vendues seraient hybrides ou électriques).
Nos propositions pour créer des pistes cyclables :
- Aménagements de pistes cyclables : le domaine public le long de la RD154 est très large tout au long de la traversée des deux villes de 14 m à 28 m (20 m en moyenne) ce qui laisse largement la place pour créer de vraies pistes cyclables séparées de la circulation automobile,
- Sécurisation des carrefours pour les cyclistes.
Le coût de ces mesures est largement inférieur au coût de la déviation estimé à 30 M€ et ne crée aucune atteinte à l’environnement.
La déviation de la RD154 a été imaginée pour faire gagner du temps aux automobilistes ; l’époque a changé, le plus important maintenant est de préserver nos derniers espaces naturels et agricoles.