Vous l’avez sans doute remarqué : Ces dernières années, beaucoup de collectivités laissent pousser l’herbe sur les bas-côtés des routes ou sur certains espaces publics : c’est ce qu’on appelle le fauchage tardif.
Comme l’indique un guide de l’agglomération de Cergy-Pontoise, « le fauchage tardif est une méthode de gestion des prairies qui consiste à les faucher deux fois par an, en juillet et à l’automne, ou une seule fois en octobre. Le cycle naturel de la prairie, l’aspect esthétique et l’usage qu’en font les habitants sont à prendre en compte dans le choix des dates d’intervention.
L’emploi d’un matériel de fauchage, par opposition à la tonte et au broyage, est à privilégier car il est moins destructeur pour la faune. En effet, il épargne de nombreux insectes en ne pratiquant qu’un seul point de coupe. Laisser un minimum de 10 cm de hauteur de tige leur permet de se réfugier au pied des plantes.
Le fauchage s’effectue en commençant si possible par le centre de la prairie pour faciliter la fuite des insectes pendant l’opération. Epargner quelques zones refuges, non fauchées, est favorable au maintien de la faune. D’une année sur l’autre, l’emplacement de ces zones refuges est changé pour éviter la colonisation de la prairie par les arbres et les arbustes ».
Notons également que c’est une façon de protéger la diversité en réduisant les dépenses d’entretien.
La communauté urbaine GPSEO a initié cette démarche : elle a ainsi mis en place un affichage de cette pratique sur la bande herbacée qui longe le chemin rural n°45 sur la commune de Verneuil-sur-Seine (route qui longe les étangs de la Base de Loisirs).
Cette bande herbacée abrite chaque année des orchidées en particulier l’Orchis pyramidal et Orchis bouc. Nous avions prévu d’y faire des inventaires au printemps dans le cadre de l’atlas de la biodiversité en cours de réalisation.
Malheureusement, cette bande herbacée a été fauchée vers le 20 mai, soit en pleine floraison et au maximum de l’activité des insectes et divers animaux qui occupent cet espace.
Cela est d’autant plus consternant que la surface totale de cette bande herbacée est de plus d’un demi-hectare ce qui est loin d’être négligeable.
Préserver la biodiversité où elle a pu se maintenir dans notre territoire est primordial mais pour cela planter un panneau au bord de la route ne suffit pas.
Nous avons prévenu le service biodiversité de GPSEO mais n’avons pas reçu de réponse à ce jour.